John Entwistle : bassiste des Who

John Entwistle ( John Alec Entwistle) est né le 9 octobre 1944 à Chiswick en Angleterre, dans une famille où la musique était très présente. Il a été exposé à une diversité de genres dès son plus jeune âge. Ses parents, Herbert et Maud Entwistle, ont encouragé sa curiosité musicale, jetant ainsi les bases d’une passion qui allait définir sa vie.

john entwistle

Enfance et Débuts Musicaux

Le jeune John a commencé son exploration musicale à l’âge de sept ans avec la trompette. Cette initiation précoce à un instrument à vent a développé son oreille musicale exceptionnelle. Cependant, c’est à l’adolescence, à 14 ans, que sa trajectoire pris une direction qui allait s’avèrer décisive lorsqu’il a adopté la basse electrique. Un choix qui allait non seulement changer sa vie mais également contribuer de manière significative à l’évolution du son du rock. Nous en reparlerons plus tard.

Le destin de John Entwistle a pris une tournure décisive lorsqu’il a croisé le chemin de Pete Townshend à l’école secondaire d’Acton County. La connexion immédiate entre ces deux jeunes lycéens a été le point de départ d’une collaboration musicale qui allait marquer l’histoire.

La formation de The Who

john entwistle - the who

L’année 1963 a vu l’officialisation de la formation emblématique de The Who. John Entwistle, aux côtés de Roger Daltrey, Pete Townshend, et le tout nouvellement recruté Keith Moon, a jeté les bases du groupe Rock bien connu aujourd’hui. Cette rencontre de musiciens exceptionnels a formé une synergie unique, préfigurant l’explosion créative à venir.

L’inclusion de Keith Moon en tant que batteur a été un élément essentiel dans l’évolution du son de The Who. Sa technique percussive imprévisible et son énergie débridée ont apporté une dynamique nouvelle au groupe. Avec Entwistle à la basse, Moon à la batterie, et la symbiose musicale grandissante, The Who s’est transformé en une machine de guerre inarrêtable avec de nombreux concerts inoubliables.

My Generation

L’année 1965 marque un tournant décisif avec la sortie du single emblématique « My Generation ». Ce morçeau, porté par l’indéfectible chant de Roger Daltrey, les riffs révolutionnaires de Pete Townshend, la rythmique explosive de Keith Moon, et la créativité de du bassiste des who, a saisi l’esprit de la jeunesse rebelle de cette époque et a annoncé l’avènement de The Who.

La même année, The Who lance son premier album éponyme, une œuvre qui symbolise leur approche du rock. La basse joue un rôle pivot dans la texture sonore du groupe, établissant un dialogue avec les autres instruments pour créer un son distinctif et puissant tout en assurant un ancrage rythmique solide.

Style innovant de John Entwistle à la basse

Son style novateur devient une force motrice de la singularité sonore de The Who. Surnommé, entre autre, « Thunderfingers » pour sa rapidité et sa précision, Entwistle introduit des lignes de basse complexes et mélodiques, élargissant ainsi le rôle du bassiste au sein d’un groupe de rock. Son jeu, à la fois technique et expressif, devient un pilier de l’identité musicale du groupe et donne ainsi à son instrument une place prépondérante.

Surnoms de John Entwistle et réputation de The Who

Thunderfingers et The Ox

Son talent exceptionnel lui a valu deux surnoms emblématiques au sein de The Who. « Thunderfingers », en hommage à la vitesse et à la vélocité de ses doigts sur les cordes, reflètant ainsi la virtuosité technique de son jeu. « The Ox », quant à lui, évoque sa stabilité et sa solidité rythmique sur scène, faisant référence à un animal robuste qui soutient parfaitement le groupe.

John Entwisle sur scène : performances et volume sonore

La réputation de The Who ne se limitait pas à la virtuosité instrumentale, mais également à leurs concerts explosifs. Le bassiste des who contribuait de manière significative à l’intensité sonore des concerts. Il utilisait de nombreux amplis et a inventé un systeme « stéréo » d’amplification qui lui permettait se séparer les aigus du son produit par sa basse avec un rack d’amplis dédiés.

En parlant de volume, The Who a obtenu le Record Guinness du concert le plus bruyant de l’époque. À l’apogée de leur carrière, lors d’une performance à l’University of Leicester en 1976, le niveau sonore a atteint des sommets jamais atteint jusque là.

Albums à Succès de The Who

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De Tommy à Quadrophenia

The Who a laissé son empreinte dans l’histoire du rock avec une série d’albums à grand succès, commençant par « Tommy » en 1969, un opéra-rock qui explore des thèmes complexes tels que la spiritualité et l’aliénation. Leur parcours musical s’étend à travers des réalisations tels que « Who’s Next » (1971) et « Quadrophenia » (1973), qui ont consolidé la réputation du groupe en tant que pionnier du rock.

Au-delà des chiffres de vente, les albums de The Who ont laissé une empreinte indélébile sur l’ensemble du paysage musical. Leur combinaison distinctive de rock, de lyrisme introspectif et d’innovation artistique a influencé des générations de musiciens. Des groupes ultérieurs ont puisé leur inspiration dans le répertoire de The Who, attestant de leur influence durable sur le monde du rock.

Carrière Solo et Projets Parallèles

Smash Your Head Against the Wall (1971)

En 1971, The  » Ox » se lance dans une carrière solo avec la réalisations de son premier album, « Smash Your Head Against the Wall ». Cet opus, mettant en avant son style unique et sa voix distinctive, a été acclamé pour sa créativité et son exploration musicale audacieuse. L’album a permis à Entwistle de dévoiler une facette jusque là inconnue de son talent artistique.

Tournée avec The Best en 1990

En 1990, Entwistle s’associe à d’autres légendes du rock, dont Joe Walsh et Keith Emerson, pour former le groupe The Best. Cette collaboration a conduit à une tournée mémorable qui a réjouit de nombreux fans avec cette réunion de différents talents.

Formation du John Entwistle Project

La formation du John Entwistle Project a marqué une autre étape dans la carrière solo du bassiste. Cette collaboration a donné naissance à des albums tels que « The Rock » (1996) et « Music from Van-Pires » (1997), démontrant la versatilité de son style musical et sa capacité à innover même en dehors du cadre de The Who.

La Fin Tragique

Décès de John Entwistle en 2002

Le 27 juin 2002, le rock a perdu l’une de ses icônes les plus influentes avec le décès soudain de John Entwistle à l’âge de 57 ans suite à une crise cardiaque. Sa disparition a été un choc pour les fans de the Who du monde entier, laissant derrière lui un grand vide dans le monde musical.

Après sa disparition , The Who, qui était en tournée, a dû faire face à la difficile tâche de le remplacer. Le bassiste Pino Palladino a pris courageusement les rênes de la basse au sein du groupe. Bien que ne pouvant jamais remplacer Entwistle, Palladino a apporté sa propre créativité et son grand talent au groupe.

Influences Musicales de John Entwistle

Inspiration de Duane Eddy

John Entwistle a puisé dans une variété de sources pour développer son style unique et parmi ses influences notables, on trouve le guitariste Duane Eddy. La capacité d’Eddy à créer des mélodies captivantes avec sa guitare a laissé une empreinte indélébile sur Entwistle, l’inspirant à explorer des approches innovantes et mélodiques à la basse.

Au-delà de Duane Eddy, il a été influencé par un éventail de guitaristes et bassistes. Des figures emblématiques telles que James Jamerson et Paul McCartney ont contribué à élargir sa palette musicale. Cette fusion d’influences a façonné son jeu complexe, allant au-delà des frontières traditionnelles de la basse dans le rock.

Son héritage musical réside dans sa capacité à transcender les conventions et à redéfinir le rôle de la basse. Son héritage se perpétue non seulement à travers les enregistrements emblématiques de The Who, mais aussi dans l’impact qu’il a eu sur de nombreux bassistes, qui continue de s’inspirer de sa virtuosité et de son audace artistique.

John Entwistle et la lutherie

Fabrication de la première basse

Sa relation forte avec sa basse ne se limitait pas à la scène, mais s’étendait à la fabrication même de son instrument. Sa première incursion dans la lutherie a abouti à la création de sa propre basse, une expérience qui lui a permis de connaître en profondeur cet instrument.

La « Frankenstein » de 1967

L’année 1967 a été marquée par la création emblématique de la basse « Frankenstein ». Entwistle, insatisfait des basses disponibles sur le marché, a entrepris de fabriquer son propre instrument sur mesure. Surnommée « Frankenstein » en raison de sa nature hybride, cette basse unique a combiné des éléments de différentes marques pour pouvoir créer ainsi un son unique et inédit.

Collaboration avec la marque Warwick

La quête incessante d’Entwistle pour perfectionner son art l’a conduit à une collaboration fructueuse avec la marque Warwick. Cette association a donné naissance à une série de basses Warwick qui portaient la signature sonore distinctive de Thunderfingers. Ces instruments, fabriqués avec une attention méticuleuse aux détails, ont non seulement satisfait les exigences rigoureuses d’Entwistle mais ont également contribué à établir la réputation de Warwick dans le monde de la lutherie.

Collection et grandes variété d’Instruments

Plus de 200 basses et guitares

Sa passion pour les instruments à cordes était sans limites. Sa collection personnelle comprenait une impressionnante variété de plus de 200 basses et guitares, chacune choisie avec soin pour ses caractéristiques uniques. Cette diversité reflétait non seulement son amour pour la musique, mais aussi son désir constant d’explorer de nouveaux horizons sonores.

La Status Buzzard Bass

Parmi les joyaux de la collection d’Entwistle, la Status Buzzard Bass se démarque. Conçue en collaboration avec la marque Status Graphite, cette basse incarnait la fusion parfaite entre l’artisanat exceptionnel et le son novateur. La Buzzard Bass a été utilisée de nombreuses fois sur scène par Entwistle.

Passion pour la conception d’instruments

La fascination d’Entwistle pour la conception d’instruments ne se limitait pas à l’acquisition de pièces rares. Il était également passionné par la création et la personnalisation d’instruments. Cette passion l’a amené à travailler étroitement avec des luthiers pour perfectionner chaque détail de ses basses, devenant ainsi un pionnier dans le monde de la lutherie.

Pour en savoir plus sur John Entwistle

Anecdotes du bassiste Pascal Mulot

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