Celle qui fut la bassiste de Téléphone est née le 7 mars 1952 à Paris au sein d’une fratrie de cinq filles. Corine Marienneau est devenue une icône incontournable du rock français. Elle fut une des premieres filles à faire partie d’un groupe de Rock français ce qui n’était pas une chose façile à cette époque.
Une fibre artistique précoce
Dès son plus jeune âge (4 ans) , Corine montre un goût prononcé pour les activités artistiques dont la danse. Elle s’essaie à diverses formes d’expression avant de se tourner définitivement vers la musique. Elle quitte la France à l’âge de 20 ans pour vivre une année aux États-Unis.
La rencontre avec Louis Bertignac
De retour en France, Corine rencontre Louis Bertignac, un événement déterminant dans sa vie. Leur relation est marquée par une passion commune pour la musique, mais aussi par des difficultés personnelles, notamment des problèmes avec l’héroïne. Malgré ces épreuves, ils restent soudés et commencent à jouer ensemble, accompagnant alors le groupe Shakin’ Street.
C’est à cette période qu’ils croisent le chemin de Jean-Louis Aubert et Richard Kolinka, membres du groupe Semolina. Cette rencontre marque le début d’une nouvelle aventure musicale.
Bassiste de Téléphone
En 1976, Corine Marienneau, Jean-Louis Aubert, Louis Bertignac et Richard Kolinka forment le groupe Téléphone. Dès ses débuts, le groupe connaît un succès fulgurant. Le public est immédiatement séduit par leur énergie et leur tonalité Rock. Dans un milieu où les femmes étaient rares, Corine s’impose comme une femme bassiste talentueuse, brisant ainsi des barrières dans le monde du rock.
Téléphone enchaîne les succès jusqu’en mars 1986, date à laquelle le groupe se sépare. Cette rupture marque la fin d’une ère pour Corine, mais aussi le début de nouvelles aventures musicales.
Les Visiteurs et carrière solo
Après la dissolution de Téléphone, Corine Marienneau continue sa collaboration avec Louis Bertignac, avec qui elle a su maintenir de bons rapports. Ensemble, ils fondent le groupe Les Visiteurs, qui sera actif jusqu’en 1992. Cette période permet à Corine de continuer à explorer de nouvelles facettes de sa créativité musicale.
En 2002, elle sort son premier album solo, intitulé Corine. Ce projet lui permet de se réinventer en tant qu’artiste indépendante et de partager une vision plus personnelle de sa musique.
Ecriture et vie privée
En 2006, Corine publie son livre Le Fil du temps, où elle raconte en toute intimité sa vie et ses expériences au sein du groupe. Ce livre offre un regard introspectif sur sa vie et ses combats, permettant à ses fans de mieux comprendre la femme derrière la bassiste.
Côté vie privée, Corine est la mère de Naomi, née en 1990. Sa vie de famille et sa carrière musicale coexistent, témoignant de sa capacité à équilibrer ces deux facettes.
La reformation des Insus
En 2015, Jean-Louis Aubert, Louis Bertignac et Richard Kolinka se reforment sous le nom de Les Insus, mais sans l’ancienne bassiste de Téléphone. Absente de cette reformation, Corine en gardera une blessure profonde.
Corine Marienneau reste une figure emblématique du rock français. Son parcours au sein de Téléphone, son aventure avec Les Visiteurs, ses projets solo, et son autobiographie montrent une artiste déterminée et résiliente. Malgré les défis personnels et les aléas de la vie, elle continue d’inspirer les femmes bassistes d’aujourd’hui pour son courage et sa détermination.