Bassistes camerounais : quand le talent est là.

Les bassistes camerounais de talent sont nombreux et je ne cite dans cet article que les plus connus. Vous trouverez dans ce qui suit, une biographie de chacun de ces musiciens.

Bassites camerounais : Vicky Edimo

Vicky Edimo est un bassiste camerounais bien connu, célébré pour sa virtuosité à la basse et son jeu unique. Son parcours a commencé dès son enfance, et il est rapidement devenu l’une des bassistes camerounais incontournables de la scène musicale en Afrique.

bassistes camerounais : vicky edimo

Enfance et débuts :

  • À l’âge de 9 ans, Vicky Edimo a commencé son aventure musicale en tant que batteur et percussionniste au Cameroun.
  • Il a perfectionné ses compétences de manière autodidacte en jouant aux côtés de groupes locaux, marquant ainsi le début de sa passion pour la musique.

La découverte de la guitare basse :

  • À 13 ans, une découverte déterminante a eu lieu pour Vicky Edimo : la guitare basse, un instrument qui allait façonner son avenir musical.
  • Rapidement, il est devenu l’un des bassistes les plus recherchés du pays, collaborant avec des artistes renommés tels qu’Eboa Lottin, BeBe Manga et Francis Kingue.

Le jeu en Slap :

  • Pratiquant le slap à la basse, son style s’est rapidement répandu au Cameroun, laissant son empreinte sur de nombreux albums produits dans le pays, y compris ceux de Manu Dibango et d’autres artistes à succès des années 1970.

Vers la Scène Internationale :

  • À 19 ans, en 1973, Vicky Edimo a pris la décision de s’installer à Paris tout en poursuivant des études en techniques bancaires.
  • Une rencontre fortuite lors d’une jam session l’a conduit à rejoindre la section rythmique de l’album afro-jazz du trompettiste nigérian Ray Stephen Oché, marquant ainsi le début de sa carrière internationale.

Collaborations Mémorables :

  • Vicky Edimo a collaboré pendant quatre ans avec Manu Dibango en tant que bassiste attitré, enregistrant trois albums et parcourant le monde entier.
  • Il s’est lié d’amitié avec les frères Francfort, qui deviendront les « Gibson Brothers », tout en devenant un bassiste très demandé lors des séances d’enregistrement pour les musiques africaines et antillaises.

Carrière en Solo et Succès International :

  • La collaboration avec le producteur Daniel Vangarde a marqué le début de la carrière en solo de Vicky Edimo, avec des titres tels que « Onguele », devenu un véritable hymne au Cameroun en 1977.
  • Il a enregistré des albums à succès avec les Gibson Brothers et a participé à des tournées internationales, élargissant ainsi sa renommée.

Reconnaissance Internationale :

  • Grâce au succès international de l’album « Cuba » (17 disques d’or) et à ses contributions aux albums de Manu Dibango, Vicky Edimo est devenu un musicien régulier des studios parisiens.
  • Il a enregistré aux côtés d’artistes de variété renommés tels que Dalida, Carlos, Johnny Hallyday, Claude François, Michel Sardou et Sacha Distel.

Rencontre avec les Légendes :

  • L’appel du manager de James Brown, Charles Bobbit, a marqué un tournant décisif dans la carrière de Vicky Edimo, le conduisant à travailler avec le légendaire père de la funk.
  • Il a également été présenté à Bob Marley, ce qui l’a amené à participer à son premier concert en Afrique.

Exploration Musicale et Retour à Paris :

  • Vicky Edimo a poursuivi son exploration musicale en s’inscrivant au Berklee College of Music et en collaborant avec des musiciens locaux en Afrique.
  • En 1991, il est retourné à Paris et s’est joint au groupe Touré Kunda pour une tournée européenne.

Dernières Réalisations :

  • Plus récemment, Vicky Edimo a participé à une tournée européenne en hommage à James Brown aux côtés de Fred Wesley et Pee Wee Ellis.
  • Il a également continué à créer de la musique, y compris son album « Jambo Afrika » sorti en 2007.

Vicky Edimo demeure une icône de la basse et un musicien exceptionnel dont l’ascension musicale est marquée par la passion, la créativité et le talent. Son héritage musical perdure et continue d’inspirer de nouvelles générations de musiciens à travers le monde entier.

Bassistes camerounais : Linley Marthe

bassistes camerounais - linley marthe
  • Apprentissage musical en autodidacte : Linley Marthe a développé ses compétences musicales de manière autodidacte, apprenant à jouer de la flûte, de la guitare basse et de la contrebasse dès son plus jeune âge à l’école.
  • Débuts musicaux à l’Île Maurice : ses premières expériences musicales datent de 1986 à 1991, lorsqu’il jouait du piano au Club Med Pointe aux Canonniers à l’île Maurice en tant que membre du groupe SOS TROPIC. Cette période a été déterminante pour son développement artistique.
  • Évolution à Paris : à son arrivée à Paris en 1993, Linley Marthe a intégré le CNSMD de Paris grâce à François Jeanneau. Il a rapidement fait ses premiers pas dans la scène musicale parisienne, notamment en participant au POM (Pierre-Olivier Govin Octet).
  • Fusion des influences Musicales : Linley Marthe a su fusionner habilement les influences du jazz, de la musique africaine et de la musique indienne tout au long de sa carrière. Il a notamment collaboré avec Philippe Sellam & Gilles Renne au sein du groupe « African Project, » produisant trois albums notables : « Traditional Odyssey, » « Live at Saint Louis, » et « Sortilège. » Il a également travaillé avec Trilok Gurtu.
  • Collaborations prestigieuses : Linley Marthe a eu le privilège de collaborer avec de nombreux artistes talentueux tout au long de sa carrière, notamment Lionel et Stéphane Belmondo, Dave Liebman, Andy Emler, Francis Lassus, Eric Bensoussan (Samabe), Antoine Hervé, Marc Berthoumieux, Sylvain Beuf, Nicolas Folmer, Flavio Boltro, Jean-Pierre Como, Stéphane Huchard, Laurent Coq, Jean-Marie Ecay, Denis Leloup, Francis Lockwood, Nicolas Genest, Nguyên Lê, Olivier Ker Ourio, Loic Pontieux, Michel Portal, Paco Séry, Baptiste Trotignon, Louis Winsberg, Geoffroy De Masure, Chander Sardjoe, Hervé Samb, Philippe Gaillot, ainsi que Randy Brecker et Gino Vannelli, parmi d’autres.
  • Membre du Joe Zawinul Syndicate : À partir de 2003, Linley Marthe est devenu un membre permanent du Joe Zawinul Syndicate, une expérience musicale inoubliable qui a duré jusqu’à la disparition de Joe Zawinul. Son jeu dynamique, son sens inné du rythme et sa virtuosité ont marqué le public et suscité l’admiration de ses pairs, faisant de Linley Marthe un artiste incontournable de la scène musicale internationale.

Bassistes camerounais : Richard Bona

bassiste camerounais : richard bona

Les débuts de Richard Bona :

  • Richard Bona naît en 1967 à Minta, au Cameroun, dans une famille de musiciens.
  • Son grand-père était chanteur et percussionniste, tandis que sa mère était également chanteuse.
  • À l’âge de quatre ans, il s’initie au balafon, un instrument de percussion.
  • Dès l’âge de cinq ans, il commence à se produire dans l’église de son village, la Paroisse Sainte-Croix de Minta.
  • Son talent musical est rapidement remarqué, et il devient un artiste local populaire, animant diverses fêtes et cérémonies.
  • Malgré des conditions modestes, il parvient à fabriquer sa propre guitare en utilisant des câbles de frein volés dans un magasin de cycles.
  • La famille de Richard Bona déménage à Douala, où il poursuit son éducation.
  • Il commence à sécher régulièrement les cours pour se consacrer à sa passion musicale. Le soir, il participe à des jam sessions dans les clubs de la ville, jouant notamment aux côtés de Messi Martin.
  • En 1990, il forme son premier orchestre pour un club de jazz à Douala.
  • C’est à ce moment-là que Richard Bona découvre le jazz, notamment grâce à l’écoute de Jaco Pastorius, un célèbre bassiste. C’est à ce moment qu’il décide de se consacrer à la basse.

Carrière de Richard Bona :

  • À l’âge de 22 ans, Richard Bona émigre en Allemagne, puis arrive en France pour poursuivre ses études musicales.
  • Il devient un musicien de jazz actif, jouant régulièrement dans des clubs et collaborant avec des artistes renommés tels que Jacques Higelin, Didier Lockwood, Manu Dibango, Salif Keita.
  • En 1995, il se voit refuser la prolongation de son titre de séjour en France, ce qui le contraint à quitter le pays. Cependant, Harry Belafonte le recrute pour jouer dans son orchestre, et Bona s’installe à New York, aux États-Unis.
  • À New York, Richard Bona continue de se produire dans des clubs de jazz et collabore avec des musiciens prestigieux tels que Larry Coryell, Michael et Randy Brecker, Pat Metheny, Mike Mainieri, Mike Stern, Steve Gadd, Russell Malone, Trilok Gurtu, et Joe Zawinul.
  • Il joue également aux côtés du guitariste béninois Lionel Loueke et rejoint le groupe Soulgrass dirigé par le saxophoniste Bill Evans.
  • En 1999, il sort son premier album solo, « Scenes from My Life, » sous le label Columbia Jazz, une filiale de Sony Music.
  • En 2001, il enregistre son deuxième album, « Reverence, » avec la participation de Pat Metheny et Michael Brecker. Il rejoint ensuite le groupe de Pat Metheny pour une tournée mondiale en 2002.
  • L’album « Munia: The Tale » sort en 2003, avec la voix de Salif Keïta sur deux titres.
  • En mai 2004, Richard Bona est récompensé aux Victoires du jazz dans la catégorie « meilleur artiste international de l’année. »
  • En 2005, il participe au festival international de jazz de Montréal avec une prestation live improvisée aux côtés de Bobby McFerrin. La même année, il sort son quatrième album solo, « Tiki, » enregistré au Brésil, avec la participation de Djavan et Susheela Raman.
  • En 2008, son album en public, « Bona Makes You Sweat, » est publié, suivi d’une tournée européenne.
  • Richard Bona collabore avec Lionel Loueke en mai 2009 lors du 10e anniversaire du San Francisco Jazz Festival.
  • La même année, il sort l’album « The Ten Shades of Blues, » avec des musiciens de différents continents.
  • Il se produit lors du XVIe festival des Enfants du jazz à Barcelonnette en juillet 2010 et participe au festival mondial des arts nègres à Dakar en décembre 2010.
  • En 2012, il reçoit le Grand Prix Jazz de la Sacem, suivi de la sortie de l’album « Bonafied » en mai 2013 sous le label EmArcy Records d’Universal Music Group.
  • En 2013, il accompagne la chanteuse Mélanie Charles à la soirée de clôture du festival de jazz de Port-au-Prince.
  • En mars 2018, Richard Bona ouvre un club-restaurant.
  • En mai 2020, il sort un single sur Ngarbuh

Bassistes camerounais : Etienne M’Bappé

bassistes camerounais - Etienne M'Bappé

Biographie d’un bassiste camerounais hors pair :

  • Un Talent Précoce : Issu d’une famille de musiciens, Etienne M’bappé voit le jour le 23 décembre 1964 à Douala, au Cameroun.
  • Un Environnement Musical : Dès son plus jeune âge, il se familiarise avec la basse, la guitare et la batterie, grâce à son héritage familial musical.
  • Formation Musicale à Paris : Pour parfaire ses compétences musicales, M’bappé part étudier à l’American School of Modern Music à Paris, où il affine sa technique et développe son style unique.
  • Collaboration avec Manu Dibango : Ses débuts dans le monde professionnel le conduisent à collaborer avec le célèbre saxophoniste camerounais Manu Dibango, une expérience qui enrichira considérablement son bagage musical.
  • Collaboration avec Salif Keïta : Il partage également son talent avec l’artiste malien Salif Keïta, participant à divers projets musicaux aux côtés de cette légende africaine.
  • Compagnon de Scène de Renom : Rapidement, Etienne M’bappé gagne une réputation internationale grâce à son jeu de basse extraordinaire. Il partage la scène et l’enregistrement studio avec une pléiade d’artistes de renom, dont John McLaughlin, Joe Zawinul, Ray Charles, et Steps Ahead, pour n’en nommer que quelques-uns.
  • Membre de la Zawinul Syndicate : Il devient membre du Joe Zawinul Syndicate, un groupe de fusion dirigé par le légendaire claviériste Joe Zawinul.
  • Un Bassiste Hors Pair : Son groove exceptionnel et sa capacité à fusionner différents genres musicaux, comme le jazz, le funk, l’afrobeat et la world music, font de lui une véritable légende de la basse camrounaise et internationale.
  • Carrière Solo : En parallèle, Etienne M’bappé développe une carrière solo réussie, lançant plusieurs albums en tant que leader
  • Une Figure Incontournable : Etienne M’bappé demeure une figure incontournable de la musique contemporaine, apportant une contribution significative à la musique internationale.

La Cameroun est un pays qui regorge de musiciens et plus particulièrement de bassistes très talentueux. J’ai cité dans cet article ceux que je connais le mieux mais en effectuant quelques recherches, vous découvrirez d’autres talents camerounais confirmés ou à venir.

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